Parisa Babaei

Parisa Babaei is a multidisciplinary artist, born in Tehran in 1992. She lives and works in Paris. She graduated from the University of Art and Architecture in Tehran, the Beaux-Arts de Paris, and completed a postgraduate program in Lyon in 2024. Her work has been exhibited at institutions including the FRAC Île-de-France and the Ifa Gallery in Stuttgart.

Oulimata Gueye, Ifa gallery 2024

Parisa Babaei is an interdisciplinary artist based in Paris. Her research takes as its starting point myths, folk beliefs, popular cultures, fragmented narratives, from which she extracts emblematic or cryptic symbols. She is interested in their circulation from a critical perspective, paying particular attention to language, fallacious arguments and the technical uses of language from contemporary perspective. In her installations, which combine wood, edition, photos, archives, drawings, writing and sound, these arguments become conceptual fragmented and disparate objects, paving the way for potential new interpretations. 

Thomas Lemire, Villabelleville 2024

Parisa Babaei déploie dans l’espace de grands rébus à partir de ressources diverses – matériaux, images, bribes de langage – soulignant les liens ténus et pourtant si solides entre la culture dite “savante” et populaire qu’elle soit de l’ordre du folklore ou de l’industrie culturelle. Ces systèmes d’analogies et de symboles sous forme d’installations noue un espéranto, une langue construite dans laquelle nous pouvons enquêter et décoder à partir de nos propres situations et savoirs.

Maëlle Dault, Frac île-de-france 2023

Parisa Babaei est née en 1992 à Tehéran en Iran. Elle vit et travaille à à Seine-Saint-Denis. 

Nourri de sa culture iranienne et française, son travail est principalement axé sur des arrangements mêlant écriture en différentes langues, matériaux usuels et pauvres, et images ou objets de la culture populaire associés dans des compositions qui peuvent être rejouées d’une toute autre manière dans différents contextes. 

De correspondances visuelles en mise en abyme, les installations qu’elle réalise associent objets, photographies, éditions, vidéos, textes, ou archives sonores et dévoilent avec humour le sens caché d’une histoire politique intime. La multiplicité des univers se contamine par analogie ou correspondances visuelles créant une absurdité poétique qui révèle une sorte de « surréalisme social ».  

Anne-Laure Peressin, Beaux-Arts de Paris 2021

Parisa Babaei interroge l’espace d’exposition et l’œuvre d’art de manière quelque peu subversive et sarcastique avec un faux sérieux consciencieux. Ici, un projecteur de cinéma éclaire au sol un tourbillon de phrases fragmentaires en plusieurs langues, là se font face deux panneaux de bois articulés aux gravures et photographies disparates, plus loin, une installation façon kit Ikéa s’appuie sur le mur. Espace expographique enconstruction ? Œuvre en processus de création ? Recherche d’une harmonie bordélique ? Le choix d’utiliser des matériaux pauvres – panneau de bois bon marché, vinyles adhésifs, impression sur serviettes – et de leur mise en scène avec des objets plus ou moins culturels – disque de Johnny Hallyday, livres, images historiques – fonctionne par associations libres de formes, d’écrits et d’images. Les glissements ne cessent d’opérer par jeux de ping-pong et de correspondances visuelles, mobilisant nos références personnelles mais aussi, et surtout, celles construites par la société toujours en quête de sens. Dans les mouvances du situationnisme de Louise Lawler, du lettrisme d’Isidor Isou, de l’appropriasionisme de Sherry Levine, et d’autres-ismes à la Marcel Broodthaers, Parisa Babaei construit un joyeux melting-pot d’arrangements où l’art commercial, la littérature industrielle et les conventions bourgeoises se déplacent vers des compositions transitoires plus complexes, riches de nouveaux sens ludiques et cérébraux, aussi faussement clownesques soient-ils.